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lundi 22 février 2010

Conseil aux hommes n°3 : on oublie les coquillettes-gruyère-jambon


Première remarque liminaire : cette note m’a été réclamée à corps et à cris par Vanity. Le statut de Jules progresse donc de celui d’usurpateur à celui de chroniqueur désigné.
Passons donc au conseil hebdomadaire que les hommes et les jeunes filles attendent fébrilement en tripotant délicatement leur touche F5. J’ose la formulation hardie qui laissera les esprits de basse conception se livrer aux pires calembours en Bresse.
« Messieurs, soyez Maître Queux »

Nous avons tous entendu dire par divers experts que le cerveau des femmes est différent de celui des hommes sur deux plans. Le premier est qu’il est naturellement plus petit, ce qui explique déjà beaucoup de choses. Le second est que là où le cerveau masculin serait relié aux yeux, celui du beau sexe serait en connexion directe avec les oreilles.

D’une part, je trouve le premier axiome totalement misogyne et je ne peux donc pas le cautionner et d’autre part, je me permets de mettre en cause le second postulat : en réalité, le cerveau des femmes est relié à la bouche. Bien loin de moi une quelconque pensée impure, ce que j’essaie de dire est que pour séduire une femme, la recette est dans l’assiette.

Voici donc quelques règles pour bien communiquer avec l’objet de vos désirs :
1.     La cuisine est le territoire de l’homme

Messieurs, on vous a peut-être inculqué à tort que la place de la femme est à la cuisine, que si elle a de si petits pieds, c’est pour être plus proche de l’évier… Oubliez ces clichés et regardez autour de vous : existe-t-il un seul grand chef femme (en dehors de ma mère) ? Dit-on une chéfesse ? NON ! La cuisine fait partie des prérogatives du mâle.
L’homme du 21e siècle est celui qui sait se servir d’un chinois, qui sait que sans coriandre un cappuccino de corail de Saint-Jacques n’est pas équilibré. Plongez-vous dans Michel Oliver (pas Jamie) et faîtes honneur à Vatel, Bocuse, Robuchon et consorts.

2.     Répétez après moi : L-E-G-E-R (mais pas trop non plus)

Vous avez déjà vu votre chère et tendre sangloter devant son pèse personne avant de s’écraser sur la vitrine d’un pâtissier comme le premier moucheron attirer par la lumière fébrile d’une bougie estivale ? C’est normal, c’est un parfait exemple de la relation paradoxale que la gente féminine nourrit à l’égard de la nourriture : une envie et une détestation.
C’est donc à nous, de trouver le juste équilibre pour éveiller ses envies sans la culpabiliser. Ne faites pas fondre deux camemberts dans un litre de crème épaisse, oubliez les carbos ! Penchez vous sur le poisson mariné, sur la soupe courgettes-coriandre-vache qui rit… Elle sera fraiche, dispose et vous pourrez lire sur son visage le regard béat d’admiration et de reconnaissance qui signifie qu’elle est ensuite prête à tout pour un autre gratin de navets à la muscade.
3.     Négociez

Une fois votre statut de cordon bleu devenu indiscutable, il est temps de monnayer votre talent. Le rouleau de printemps au saumon cru, le flan de carottes au curry, les palourdes à la marinière sont autant de petits délices qui sont propices à un « Tu as vu comme c’est fait rien que pour toi ? Tu as quelque chose pour moi sous cette petite jupe ? »

En conclusion, messieurs, maniez avec précision le fouet et la casserole, c’est bon pour votre ménage, ça entretient et attise l’amour et vos efforts seront toujours récompensés car ne l’oubliez pas : les papilles sont toujours source d’envie.

Photo : Joel Robuchon (alias Jules en moins joli, mais faut-il le préciser) / DR

1 commentaire:

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